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Utilisateur:Triboulet sur une montagne/Brouillon8

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Le choc carcéral, ou choc de l'incarcération, désigne la réaction psychique d'un individu à son incarcération dans un établissement pénitentiaire et la privation de liberté qui en découle. Dans la logique pénale, cette réaction est à la fois recherchée, dans le but de permettre à l'individu de prendre conscience de ses actes et de se réformer, et crainte, la décompensation psychologique qu'elle provoque pouvant déclencher des troubles psychiques importants et des conduites d'auto-mutilation.

Du fait de leur méconnaissance du système carcéral, les détenus primo-incarcérés sont particulièrement sensibles à ce phénomène de choc. Au sein de cette catégorie, les prévenus constituent la population la plus à risque, les personnes arrivant généralement fatiguées de leur garde à vue et n'ayant eu que très peu de temps pour se préparer à leur incarcération.

Si la privation de liberté est une composante importante du choc, la découverte de la condition carcérale suffit à générer une réaction de choc. Ainsi, les surveillants peuvent également être confrontés à un forme de choc carcéral.

Afin de lutter contre les risques et les effets négatifs sur la santé mentale du choc carcéral, les administrations pénitentiaires sont particulièrement attentives aux premiers jours d'incarcération dans un établissement, spécialement pour les individus primo-incarcérés. Des secteurs cellulaires dédiés avec une prise en charge (accompagnement individualisé par des gardiens expérimentés, kits de toilette sécurisés) existent dans de nombreuses prisons.

Définition[modifier | modifier le code]

Réaction psychologique[modifier | modifier le code]

Le choc carcéral est une réaction psychique à un évènement de stress intense et particulièrement traumatisant.

Les descriptions des arrivées en détention font généralement état de cette décompensation psychique[1]. La souffrance et ses manifestations comportementales sont fréquentes.

« « Dîtes leur que je tiens le coup. Quand vous appellerez ma famille, rassurez les. » L'homme se met à pleurer. « C'est vrai ? » demande doucement la conseillère d'insertion et de probation, assise face à lui dans la salle de réunion. « Non », admet l'homme, et il s'effondre en larmes, les bras sur la table. »

— Description d'un entretien d'un détenu incarcéré depuis 24 heures, L'ombre du monde

L'emprisonnement[modifier | modifier le code]

L'arrivée en

La privation de liberté[modifier | modifier le code]

Un élément

L'environnement pénitentiaire[modifier | modifier le code]

Si la privation de liberté est une composante essentielle au choc carcéral, l'environnement pénitentiaire suffit à lui seul à générer un stress prononcé chez les individus.

Vision judiciaire du choc carcéral[modifier | modifier le code]

Pour le monde judiciaire, le choc carcéral est une réaction r

Vision pénitentiaire du choc carcéral[modifier | modifier le code]

Choc carcéral pour le personnel pénitentiaire[modifier | modifier le code]

Le choc carcéral touche aussi bien les détenus que les membres du personnel pénitentiaire.

Lhuilier D, Lemiszewska A. Le choc carcéral. Survivre en prison. Paris : Bayard, 2001, 200 pages.

Source : [2][3] [4][5]

  1. Didier Fassin, L'ombre du monde : Une anthropologie de la condition carcérale, Paris, Éditions du Seuil, , 677 p. (ISBN 978-2-7578-6422-7), chap. 3 (« Vous qui entrez »), p. 169-204
  2. Siegfried Forster, « Prisons: «L’œilleton inversé» ou le «choc carcéral» des surveillants », RFI,‎ (lire en ligne)
  3. Encyclopædia Universalis‎, « PSYCHOLOGIE EN MILIEU CARCÉRAL, Interventions des psychologues auprès des personnes détenues », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. Jean-Marie Delarue, « Continuité et discontinuité de la condition pénitentiaire », Revue du Mauss, vol. 40,‎ , p. 73-102 (lire en ligne)
  5. Corinne Auduoin, « Sortants de prison : "Il y a toujours un choc carcéral" », France Inter,‎ (lire en ligne)